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05/03/2018

« LES HOMMES SONT ICI-BAS COMME AUTANT DE PRISONNIERS QUE L’ON A RETRANCHÉS DE TOUTE COMMUNICATION AVEC LES CRÉATURES VIVANTES, ET QUE L’ON A MIS, POUR AINSI DIRE, AU SECRET. »

« Nous n’y pouvons jouir des entretiens, et de la consolation de personne ; un sévère et farouche geôlier nous jette rudement notre grossière nourriture, et se retire sans daigner même nous adresser le moindre mot de consolation. »

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« Quelquefois, il est vrai, après de longs jours passés dans cette désolante situation, on nous permet le léger adoucissement de voir quelques-uns de nos proches, et de nos amis, mais seulement pour un instant ; puis on nous replonge dans notre affreuse solitude. Enfin quelquefois après ces cruelles épreuves, on nous ouvre les portes de notre prison, et on nous remet en liberté. Mais en combien est petit le nombre de ceux pour qui brille enfin le jour de la délivrance ! Combien d’autres au contraire voient se multiplier leurs fers, et sont condamnés à ne jamais connaitre le moindre soulagement ! Combien en est-il qui doivent passer leurs jours dans les cachots, et pour qui il n’y aura point d’intervalle entre les horreurs de leur prison, et les horreurs de leur tombeau ! »

(Louis-Claude de Saint-Martin, Le Nouvel Homme, § 50.)


Kreuzweg Ost, « Existus in Paradisum », Gott Mit Uns (2012)

 

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