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05/03/2018

« IL EST VAIN D’ESPÉRER ETRE LIBÉRÉ DE L’ANGOISSE QUI ÉTREINT ET ÉTOUFFE TOUTES LES RÉGIONS DU VASTE MONDE. »

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« Il ne faut que jeter les yeux sur l’état des hommes ici-bas, pour juger avec quelle étendue cette sévère justice s’accomplit ; quel est celui de nous qui ne paye pas d’une manière ou de l’autre ce tribut d’humiliation ? où est notre force ? où est notre autorité ? où est notre puissance ? où est notre lumière ? excepté l’indigence, le désordre, et l’infirmité et les ténèbres, quels autres témoignages présentent aujourd’hui nos diverses facultés ? Toutes les influences que nous répandons autour de nous, sont-elles autre chose que des influences cadavéreuses ? »

(L.-C. de Saint-Martin, Ecce Homo, § II)

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- La mort, forme d’un juste et inévitable châtiment -

« Si nous acceptons donc, honnêtement, de regarder ce qui en nous mérite la sentence d’un crime s’accomplissant de nouveau dans le moindre de nos gestes, reproduit en chacune de nos pensées, réactualisé par la plus infime de nos actions, puisque nous sommes totalement traversés, en tant que fils d’Adam, par le péché, entièrement marqués par la perversion, alors peut, éventuellement, s’expliquer à nos yeux endormis, le sens de la dure rançon que nous devons payer à cause de la faute de notre premier parent selon la chair et, par cette compréhension retrouvée, voir s’ouvrir les portes de la rédemption espérée. Cependant, afin que ce réveil puisse s’accomplir, encore faut-il que la pénible dégradation, que nous évoquons, dont la mort est le signe le plus frappant, ne soit pas masquée par des doctrines trompeuses et inexactes écartée par la stupide négation, oubliée par l’effet du puéril divertissement, « nous n’avons l’intention de parler, prévient Saint-Martin, qu’à ceux qui n’en nient pas l’existence. » (L.-C. de Saint-Martin, Ecce Homo § II).

On peut certes nier l’évidence, chercher de dérisoires consolations par de coupables égarements, mais il est vain d’espérer être libéré de l’angoisse qui étreint et étouffe toutes les régions du vaste monde. La faute originelle n’a de cesse de peser sur nos vies, d’assombrir la situation de notre séjour en cette vallée de larmes. Nous savons bien que toute la descendance humaine peine durement, depuis le commencement des siècles, pour rembourser les vertigineuses dettes qu’Adam, par son acte, a contractées envers la Divinité. »

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Jean-Marc Vivenza, « Le sens spirituel de la mort selon la doctrine de l’illuminisme mystique », in  Entretiens spirituels et écrits métaphysiques, Le Mercure Dauphinois, 2017, pp. 210-211.

 

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